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REVUE PÉDAGOGIQUE.

moigne — a su échapper à la contagion ; nulle élégance étrangère n’atténue la barbarie native de sa formidable syntaxe. M. Dittes raille doucement le fanatisme par trop teuton de ces puritains, déjà sifflés par Heine, qui affirment que « l’étude de la langue française souille le cœur de la jeunesse », et les rappelle au bon sens et à la charité.

Nous souhaitons à la revue de M. Dittes le succès qu’elle mérite. Puisse-t-elle devenir un nouveau lien entre les esprits dégagés de préjugés, qui saluent le bien et la vérité de quelque part qu’ils viennent, et qui souhaitent de voir l’éducation des jeunes générations dirigée dans le sens de l’apaisement des haines nationales et du progrès de la civilisation.



La Revue de Géographie[1]. — La Revue de Géographie, en substituant à la stérile nomenclature qui fatiguait les maîtres et dégoûtait les élèves des études et des récits pleins de précision et d’intérêt, rendra à l’Instruction primaire les plus grands services. On ne devait pas attendre moins d’une Revue dont le programme est :

Donner des cartes exécutées avec soin, éclairer constamment les questions du jour au moyen des connaissances géographiques, multiplier les informations, les correspondances, les récits de voyages, les comptes rendus de livres.

Ce qui importe surtout aux instituteurs, c’est d’être tenus au courant des méthodes nouvelles. Or, la Revue de Géographie traite constamment des méthodes ; elle s’évertue à faire des leçons de géographie les leçons de choses les plus pratiques et les plus fructueuses. On sait quelle impor-

  1. Librairie Ch. Delagrave, 15, rue Soufflot, Paris. La Revue de Géographie paraît tous les mois ; le prix de l’abonnement annuel est de 28 francs. Chaque livraison a au moins 5 feuilles (80 pages) de texte.