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BIBLIOGRAPHIE.

ne voulons-nous pas travailler au profit d’une classe, d’un parti, d’une secte, d’une nation, mais pour le bien général de l’humanité : notre point de vue est cosmopolite, international : c’est le point de vue humain. Nous souhaitons trouver des collaborateurs pour notre entreprise au sein de tous les peuples civilisés : ce qui est la cause commune de l’humanité doit être étudié, discuté et défendu en commun. Nous soumettrons à un examen approfondi les systèmes d’éducation de toutes les nations contemporaines, tant pour en signaler les défauts que pour en montrer les avantages, et préparer la voie aux réformes désirables. Ainsi, les efforts des différents peuples se trouveront rapprochés et dirigés vers un but commun ; tous auront à s’enseigner mutuellement quelque chose, tous s’offriront des exemples et des conseils. »

Ce premier numéro contient le commencement d’une étude historique sur l’enseignement primaire en Allemagne et en Suisse, par M. Morf, directeur de l’École normale de Winterthur ; un article philosophique intitulé : La morale est-elle ennuyeuse ? par M. Adolphe Horwiez, de Magdebourg ; un premier article sur l’Exposition universelle de 1878 au point de vue scolaire, par M. Eugène Scherdlin, professeur à l’École polytechnique et au lycée Charlemagne à Paris, et le compte rendu du neuvième Congrès des instituteurs allemands aux États-Unis, par M. le Dr Adolphe Douai, de Newark.

Nous remarquons, dans quelques notes de M. Dittes qui terminent cette première livraison du Paedagogium, une réponse à certains gallophobes d’outre-Rhin qui voudraient proscrire la langue française, ou du moins en restreindre considérablement l’enseignement dans les écoles d’Allemagne. L’un d’eux, M. Vieweger, a écrit, tout d’une haleine, une interminable phrase de dix-sept lignes, dans laquelle il fulmine contre cet idiôme subversif « dont l’influence a empoisonné et empoisonne encore la littérature et la nation allemandes ». M. Vieweger du moins — son style en té-