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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/158

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

çais, continuèrent d’habiter les villes, dont ne s’éloignent guère non plus les Mahonais, adonnés presque tous au jardinage et à la culture maraîchère. On les trouve généralement dans à province d’Oran et les environs d’Alger. Propres, rangés, travailleurs, les Mahonais sont une excellente acquisition pour la colonie. Les Maltais, moins bien notés, habitent surtout la province de Constantine. Ils forment près des deux tiers de là population européenne de la ville de Bône. Ils exercent toutes sortes de métiers et d’industries. On les a quelquefois appelés les arabes-chrétiens. Il est certain que le Mallais a conservé plus d’un trait de ressemblance avec l’Arabe, son ancien conquérant, du moins avec l’Arabe des villes. Les colons cultivateurs sont en grande partie français. Très-peu nombreux dans le Sahara, dont la seule culture importante est celle du palmier-dattier pratiquée de toute antiquité par les Sahariens, ils forment la majeure partie de la population dans les centres créés depuis la conquête. À l’exception des Alsaciens-Lorrains, établis en Algérie depuis 1874, presque tous sont originaires de nos provinces du Midi. Tels sont les éléments hétérogènes qu’il s’agit de fondre dans le même creuset pour en faire sortir des Algériens-Français. Ce creuset, c’est l’école,

La population rurale européenne, étant très-disséminée en Algérie, a besoin, proportionnellement, d’un plus grand nombre d’écoles que si elle était plus dense. Chaque commune est pourvue d’une école publique. On compte, en moyenne, une école publique ou libre pour 548 habitants et un maître pour 40 élèves. En France, on trouve, en moyenne, une école pour 530 habitants et un maître pour 46 élèves. La ville de Paris compte un maître pour 62 enfants. Le nombre total