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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/168

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

marche suivie dans l’enseignement et la préparation journalière des leçons.

Nous venons de constater, avec les preuves à l’appui, que l’enseignement primaire est aussi florissant en Algérie qu’en aucun des pays cités habituellement comme modèles. Excepté dans les grands centres et dans les écoles importantes, il ne dépasse guère les limites du programme obligatoire. Sur plusieurs points on essaye de répandre des notions d’agriculture. Il est à désirer que cet enseignement soit compris dans le brevet élémentaire : la principale richesse de l’Algérie sera toujours le sol, l’avenir de la colonie sera ce que l’agriculture le fera. M. l’inspecteur d’Académie de Constantine a essayé d’introduire l’enseignement professionnel dans certaines écoles. Pour diminuer les difficultés et les périls ds l’apprentissage, M. le maire d’Alger vient d’installer un ouvroir municipal où sont admises les jeunes filles qui ont terminé leurs études primaires. — L’enseignement primaire supérieur ne fonctionne point encore en Algérie. Il n’est pas étonnant qu’un pays où la civilisation européenne est importée d’hier soit momentanément en retard sous ce rapport. Ces mêmes colons qui comprenaient si bien la nécessité d’avoir des écoles et d’y envoyer leurs enfants, ne pouvaient se priver du travail de ceux-ci pendant une période de temps assez longue pour que des écoles primaires du degré supérieur eussent des chances de réussite. IL fallait d’ailleurs, avant tout, se préoccuper de fortifier et de perfectionner l’enseignement élémentaire. La première et rude épreuve de la colonisation est aujourd’hui terminée ; toutes les conditions d’un excellent enseignement primaire supérieur se trouvent réunies dans les principales villes, et il est probable que sur ce point comme sur les autres la colonie ne tardera