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L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN ALGÉRIE.

guère à marcher du même pas que la métropole. — L’enseignement secondaire des jeunes filles pourrait être organisé à Alger, avec le concours des professeurs du lycée, non-seulement tel que le propose M. Paul Bert, mais en lui donnant dès à présent l’intention du programme que Mme C. Coignet, en vue de former des professeurs femmes, a développé dans un remarquable article publié par la Revue politique et littéraire du 19 avril 1879. En Algérie comme en Amérique, et pour des causes sinon identiques au moins analogues, le rôle des femmes dans l’enseignement est destiné à prendre une grande importance.

Par le seul fait que l’Algérie est un pays neuf, les questions d’enseignement s’y présentent dans leur ordre rationnel et logique. L’enseignement primaire élémentaire a été le premier en date, et rien n’a été négligé pour lui donner une base large et solide. L’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur, dont nous n’avons point à nous occuper directement ici, l’enseignement primaire supérieur, l’enseignement professionnel, l’enseignement secondaire des femmes, arrivent tous naturellement à leur heure, suivant une loi de développement progressif en parfaite harmonie avec les aspirations et avec les besoins. Ce sont À d’excellentes conditions de réussite et qui suppriment bien des obstacles. Les difficultés ne pourraient naître que de l’esprit de système et des idées préconçues. — Tous les éléments de progrès existent de l’autre côté de la Méditerranée : il ne s’agit que d’en tirer parti en tenant compte du milieu où ils doivent se développer. Ce qui apparaît ailleurs sous un aspect à peu près uniforme, garde ici une physionomie propre ; chaque question veut y être examinée sous son vrai jour et appelle une solution originale.

M.