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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/203

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LA CIRCULAIRE MINISTÉRIELLE.

voulût-il marcher en avant, où trouverait-il des conseils et un guide ? La condition sine qua non du progrès lui fait défaut. Et cela est vrai pour la presque totalité des jeunes maîtres.

Quel est le moyen de combler cette lacune ?

Ce moyen, nous l’aurons le jour où le gouvernement de la République fera pour l’enseignement primaire ce que le premier Empire a fait pour l’enseignement secondaire, en créant, ou en réorganisant l’École normale supérieure ; et le second Empire pour l’enseignement spécial en créant l’école de Cluny ; le jour enfin où les élèves-maîtres, munis du brevet complet, pourront compléter leur instruction dans une école normale primaire supérieure. Et ici je répéterai hardiment ce que j’ai dit plus haut :

Qui veut la fin, veut les moyens.

Un dernier mot, pour finir. Disons-nous avec une entière confiance qu’un progrès en amène un autre ; et qué l’Administration, en se disposant à renforcer ses justes exigences à l’endroit des maîtres-adjoints, songe aussi à améliorer leur position : sa bienveillance pour nous tous nous en est un sûr garant. Elle n’ignore pas d’ailleurs que le bon recrutement est à ce prix. Ayons foi dans l’avenir, nous, les instituteurs du peuple ; tout nous y autorise. Nous avons entre les mains des intérêts chers à la République, et notre dévouement à la grande cause que nous servons, nous sera certainement compté.

Laval, le 19 juillet 1879.

Eug. Ungerer,
Directeur de l’école normale de la Mayenne.