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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/202

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

Tirons de ces prémisses la conclusion qu’elles comportent, et convenons, de bonne foi, que notre simple brevet d’instituteur est un titre de capacité insuffisant ; ajoutons que nous sommes animés du désir ardent d’arriver à nous suffire à nous-mêmes, et que dès lors nous sommes prêts à faire les efforts les plus sérieux pour nous relever et nous mettre à même de rendre, dans nos chères écoles normales, tous les services que notre mission nous impose.

Donc « l’examen spécial » de la circulaire ministérielle répond à un de nos vœux les plus chers ; mais avec ce desideratum qu’il porte sur un programme plus étendu, sur des connaissances plus élevées, plus approfondies que le brevet primaire : qui veut la fin, veut les moyens ! La science pédagogique tiendrait la tête du programme.

Il serait désirable aussi, je n’indique ce point qu’en passant, que cet examen spécial tint compte des aptitudes personnelles des candidats en scindant en deux le programme général : lettres, histoire, géographie, etc., pour les uns ; mathématiques, sciences physiques et naturelles, dessin, etc., pour les autres, La pédagogie serait exigible pour tous.

Mais un examen de cette importance suppose, nécessite une préparation très-sérieuse ; par conséquent, il ne suffit pas de le décréter pour l’établir.

Dans l’état actuel des choses, le jeune élève-maître, muni on non du brevet complet, entre sans tarder en fonctions dans une école primaire et appartient corps et âme à son service ; de plus, il travaille pour le pain quotidien. Absorbé qu’il est par les devoirs qui lui incombent, aux prises parfois avec les nécessités de la vie matérielle, il lui est bien difficile, sinon impossible, de consacrer au perfectionnement personnel le soin voulu, le temps nécessaire. D’ailleurs,