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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/279

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DE L’ENSEIGNEMENT DU DROIT
DANS L’INSTRUCTION PRIMAIRE SUPÉRIEURE



L’étude du droit peut être envisagée au triple point de vue du droit lui-même et de son objet, de l’utilité pratique qu’elle présente et de l’influence qu’elle peut exercer sur l’esprit de ceux qui s’y livrent. À ce triple point de vue, on n’hésite pas à en penser qu’il conviendrait qu’elle trouvât sa place dans l’instruction primaire supérieure. Sans doute elle n’en est pas absolument absente. L’enseignement des écoles normales ou du moins de la plupart d’entre elles, comprend un cours de droit municipal qui a pour but de donner aux instituteurs les notions essentielles pour qu’ils puissent remplir les fonctions de secrétaires de mairie, et qui se réduit, en général, aux matières que ceux-ci ont besoin de connaître, comme les actes de l’état civil, les listes électorales, le budget communal, etc. Or, d’une part, et d’est proprement ce qu’on se propose d’établir dans cet article, il serait à désirer que le droit fût enseigné, non-seulement aux jeunes gens qui sont destinés à devenir instituteurs, mais encore à tous ceux qui sont appelés à fréquenter les écoles primaires supérieures. D’autre part, il serait utile que, dans les écoles normales elles-mêmes, cet enseignement fût l’objet d’un programme bien défini, que le cadre en fût un peu élargi, et que, sans Perdre son caractère pratique et spécial, il s’inspirât davantage de l’esprit et des principes qu’on va essayer de mettre en lumière.

D’Aguesseau définit le droit « l’assemblage ou la suite des règles par lesquelles nous devons faire le discernement de