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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/336

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LES MAÎTRES-ADJOINTS D’ÉCOLE NORMALE.


Dans l’excellent article qu’il a publié au sujet de l’application de la circulaire ministérielle du 22 mai dernier, M. Ungerer fait appel aux lumières de ses collègues et des maîtres-adjoints eux-mêmes, pour la solution de cette question vitale du recrutement du personnel de nos écoles normales. Cet appel, j’en suis persuadé, sera entendu ; chacun de nous tiendra à honneur d’apporter dans cette grave élude le résultat de son expérience, et ce qu’il croit être la vérité.

M. Ungerer l’a dit avec raison : l’examen pédagogique, sans être inutile, est insuffisant. Si nous voulons que nos instituteurs abandonnent la routine et sortent du terre-à-terre, il est indispensable que les maîtres qui les forment soient eux-mêmes placés bien au-dessus de ce terre-à-terre ; il faut qu’ils possèdent sûrement, d’une façon étendue, les connaissances qu’ils sont chargés d’enseigner. Hommes de progrès et d’initiative, ils doivent développer chez leurs élèves le goût de la recherche et de l’investigation, seule voie qui conduise au perfectionnement des méthodes et des procédés.

Mais, pour arriver à ce résultat, le maître-adjoint doit posséder des connaissances bien supérieures à celles qu’il doit transmettre, et cela ne sera possible que lorsqu’on aura fait pour l’enseignement primaire ce que l’on a libéralement et justement établi pour les deux enseignements secondaires, un lieu de préparation spéciale, une école normale ad hoc.