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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/597

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L’ENSEIGNEMENT PAR L’ASPECT.

élèves de leurs établissements scolaires de tout degré par des voyages d’instruction à l’époque des vacances.

Nous pourrions citer hon nombre de caisses des écoles, entre autres celle du IXe arrondissement, dont la sollicitude pour l’enfance s’étend jusqu’à procurer non seulement la gratuité dans les moyens de transport, mais encore la nourriture de route, pendant les excursions au dehors de la capitale.

Il est certain que de telles œuvres « éminemment éducatives » établissent de saines distractions intellectuelles et morales, qui apportent dans les idées, dans les mœurs, un progrès réel.

La mise en pratique des promenades scolaires, à quelque point de vue qu’on l’envisage, n’est done plus à étudier : le dévouement et le zèle des professeurs qui, les premiers, se sont efforcés de répandre le goût de cet enseignement, ont triomphé de toutes les hésitations. Leur initiative a produit d’heureux résultats que nous avons constatés comme maître et comme élève. Et l’on ne saurait trop remercier un homme de cœur, aussi modeste qu’infatigable, qui s’est montré, à Paris, le dévoué vulgarisateur des promenades topographiques et dont le nom est bien connu dans nos écoles communales : M. Loltin, chargé du cours d’application aux écoles municipales supérieures de Paris.

Conclusion.

L’éducation et l’instruction sont deux actions distinctes dans la forme, mais inséparables dans le but : l’éducateur doit se bien pénétrer de ce principe pédagogique et l’appliquer dans son enseignement,

C’est à l’école qu’un tel enseignement réclame la méthode qui conduit l’enfant de l’observation des fails, de l’expéri-