Aller au contenu

Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/596

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
594
REVUE PÉDAGOGIQUE.

n’aurait-on pas la faculté de comparer les divers degrés d’intelligence et d’attention que les enfants ont mises dans leurs observations comme dans les explications données ?

Nous pouvons affirmer qu’il se trouve toujours une grande variété dans les rédactions, ce qui permet de régler, de former le jugement et surtout de contenir l’imagination souvent portée à une certaine exagération. Nous pensons qu’il est utile d’avoir un but de promenade qui puisse intéresser les enfants : car ils seront portés à se préoccuper de l’étude qu’ils doivent faire et se traceront une méthode indispensable à toute composition.

Pour donner aux promenades scolaires une application facile et fructueuse, on peut compiler sur les Musées cantonaux qui se multiplient dans nos départements, et qui viennent en aide aux écoles en leur communiquant une partie de leurs collections, sur les sociétés de sciences ou d’arts qui facilitent les visites d’élèves aux jours de congé dans leurs bibliothèques, dus leurs musées, dans les expositions qu’elles organisent périodiquement. Il y a au chef-lieu de canton des ressources que le Musée scolaire communal ne peut très souvent espérer.

De telles excursions présentent des avantages sérieux au point de vue de l’esprit de sociabilité, ainsi développé par le double courant de relations établies entre les enfants de nos villes et ceux de la campagne.

Ces relations sont aujourd’hui facilitées par l’extension donnée à nos voies ferrées, par les réductions des prix de transport que les compagnies accordent aux écoles comme aux sociétés excursionnistes.

Déjà certaines municipalités, pour ne citer que la ville de Paris, se font un devoir de récompenser les meilleurs