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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1880.djvu/55

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L’ENSEIGNEMENT PAR LES AFFICHES.

dans ses chasses nocturnes, il prend les charançons, les larves, les mille-pattes, les limaces. En France et en Angleterre, des jardiniers intelligents achètent les crapauds à deux et trois francs la douzaine, et les déposent dans leurs carrés de légumes. »

Mais il suffit de ces extraits pour faire comprendre aux lecteurs de la Revue l’utilité certaine d’affiches du genre de celle de M. Revon ; combien elles sont propres à détruire de faux ce funestes préjugés, en leur substituant les saines notions de la science. Peut-être alors verrait-on de moins en moins se produire un fait dont nous avons été souvent témoins : de stupides faucheurs détruisant tous les œufs d’une couvée de perdrix pour en faire une détestable omelette. — Ce : serait déjà quelque chose ; mais il est probable que de tels essais amèneraient un résultat beaucoup plus important, c’est à savoir : de faire comprendre la somme d’enseignement que l’on pourrait tirer de semblables affiches en les variant : car il n’est nullement nécessaire de borner l’enseignement par les affiches à l’agriculture ou à l’histoire naturelle. Dans les écoles urbaines, ajoute M. Revon, on pourrait rédiger pour les jeunes filles des tableaux-affiches d’économie domestique, de comptabilité du ménage, de petites recettes ; pour ce dernier sujet, on consulterait avec fruit la Chimie des dames de M. Michaud.

« Dans les écoles de garçons : l’histoire, la géographie, l’histoire naturelle, la cosmographie, et pourquoi pas même un peu d’archéologie ? En France, cette proposition fera hausser les épaules à plus d’une personne ; en Allemagne et en Suisse on en juge autrement : dans le canton de Zurich, on a rédigé spécialement pour les écoles un petit manuel d’archéologie, qui traite surtout la question si inté-