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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1880.djvu/84

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

du maître devient délicate en ce qui concerne le choix et la préparation du devoir. Il est temps maintenant de songer à donner à l’enfant un travail qui occupe vraiment les facultés intellectuelles.

À quelles parties du programme aurons-nous recours pour faire ce choix ?

Nous voudrions que toutes les branches de notre enseignement fournissent successivement un sujet de devoir, au moins aux premières divisions du cours moyen. Cependant, comme sur certains points Le concours des familles pourrait nous faire défaut, nous nous arrêterons à la langue française, à l’histoire, à la géographie et au calcul. Le dessin fournira aussi d’excellents sujets de devoirs aux élèves les plus avancés.

Langue française. — Ce n’est pas sans raison que l’on nous accuse d’abuser des exercices de grammaire ; nous en ferions volontiers tous les jours la base, ou, pour mieux dire, l’unique objet des tâches supplémentaires. À ceux qui se trouvent dans les recueils spéciaux et que l’on est trop porté à donner sans explication préalable, on en ajoute d’autres souvent d’une étendue démesurée sous forme d’analyses, de conjugaisons, etc. Le plus ordinairement les élèves font une copie inintelligente, fourmillant de fautes, mal écrite, et ne tirent aucun profit de leur travail. N’est-il pas évident que cette manière de procéder, aussi contraire au bon sens qu’aux prescriptions d’une saine pédagogie, ne peut que rebuter les enfants même les plus laborieux, et paralyser l’essor de leur intelligence.

Est-ce à dire qu’il faille exclure ces exercices ? Assurément non ; mais 1l faut en user avec plus de réserve, et surtout se donner la peine de les bien choisir. D’ailleurs, l’enseignement de la langue s’introduit dans les exercices