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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1881.djvu/618

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REVUE PÉDAGOGIQUE

la fonction d’instituteur primaire dans ladite commune, vu les certificats à lui délivrés le 11 septembre dernier. par lesquels lesdits sieurs curé et maire attestent que ledit Mathurin Reux s’est toujours conduit en honnête homme et en bon chrétien et qu’il a donné constamment des preuves de son attachement aux bons principes et à la légitimité du trône, communication reçue de M. l’examinateur devant lequel ledit Mathurin Reux s’est présenté, du brevet de capacité dans le troisième degré qui lui a été accordé : »

Le Comité arrête que ledit sieur Mathurin Reux est admis à exercer la fonction d’instituteur primaire à Lerné. Mais ici se présente une difficulté : jusque vers le mois de juillet 1816 il y a eu dans cette commune une école primaire assez nombreuse tenue avec ou sans autorisation par un sieur Lenoir, prêtre marié, professant en politique comme en religion des principes détestables, impliqué en 1816 dans une affaire grave pour propos, actes et rassemblements séditieux et condamné pour ce à un bannissement temporaire ; depuis son retour à Lerné, cette école continue à se tenir dans sa maison par lui ou sa fille.

« Le Comité jugeant de quelle importance il est que l’enseignement de [à jeunesse ne soit confié qu’à des personnes dont la conduite soit irréprochable et d’écarter de cet intéressant emploi quiconque professe des principes pernicieux en religion, en morale et en politique ; considérant d’ailleurs que la population de la commune de Lurné ne comporte pas la distribution des enfants en plusieurs écoles, le Comité est d’avis que celle tenue par Le sieur Lenoir doit cesser. Le maire est invité, sitôt que