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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1881.djvu/620

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REVUE PÉDAGOGIQUE

existant dans le canton, il ne lui paraît pas nécessaire de se réunir tous les mois ; il décide qu’il se réunira tous les trois mois ; ce jour même le registre n’est signé que de trois noms. Il a été difficile en tous les temps d’obtenir de réunions de ce genre l’assiduité soutenue et réglée.

À la seconde communication le Comité fait une réponse pleine d’un tact et d’une mesure qu’on pourrait donner en exemple. Il juge qu’aucun des instituteurs du canton ne leur semble offrir une supériorité assez marquée pour être proposé comme ayant mérité l’honorable distinction offerte par Sa Majesté. Si toutefois il doit y avoir une médaille distribuée dans chaque canton, il propose M. Savineau comme celui du canton qui le mérite et charge M. le Président de le désigner à M. le Recteur.

Je lis plus loin (séance du 9 janvier 1819) une réponse empreinte du même esprit. Le Comité a été prié de présenter les instituteurs du canton qui par de longs services, un âge avancé, des besoins pressants et surtout par le zèle qu’ils auraient apporté à la bonne tenue et au perfectionnement de leur école et par les progrès de leurs élèves, seraient jugés dignes de participer aux secours d’encouragement décernés par le conseil royal d’instruction publique : il croit, dit-il, devoir à la justice et à la vérité de déclarer que les écoles en général sont bien tenues, qu’il n’y à aucun reproche à faire aux instituteurs du canton, mais que cependant il ne juge pas devoir proposer aucun d’eux pour participer aux secours offerts, afin de ne pas priver de ces mêmes secours d’autres maîtres qui à des besoins plus pressants réuniraient des titres plus fondés. — On n’a pas toujours fait preuve depuis, dans des circonstances analogues, du même esprit d’équité et de réserve délicate,