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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1882.djvu/439

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EXAMENS DU PROFESSORAT DES ÉCOLES NORMALES

cette correction fait preuve de méthode ; elles ont commencé par exposer le plan de la copie, le critiquer ; elles ont ensuite cherché, quand il y avait lieu, à y substituer un autre plan ou mieux enchaîné ou plus complet : leur tort a été souvent de ne pas s’arrêter assez aux critiques de détail, fautes de langue, impropriétés de style, ce qui est d’une importance capitale avec de jeunes élèves non formés comme ceux des écoles normales, et aussi de ne pas apporter assez de preuves à l’appui de leur appréciation ; les preuves, ce sont les citations, bien choisies, pas trop longues, mais suffisantes pour éclairer le jury et Lui permettre de juger le jugement.

Nous avons continué à réclamer la lecture expliquée d’une page d’auteur ; c’est une partie de l’examen sur laquelle il importe d’insister avec quelque développement ; je le ferai plus loin : qu’il suffise de dire ici que peu d’aspirantes s’en sont tirées tout à fait à leur honneur.

À la suite de ces épreuves diverses, le jury a dressé par ordre de mérite la liste des aspirantes ; il a considéré celles qui sur cette liste occupent les douze premiers rangs comme de bons esprits, capables dès maintenant de sérieux services dans l’enseignement des écoles normales ; il vous demande pour elles, monsieur le Ministre, le titre de professeur : il s’est arrêté là où il ne s’est plus senti assez renseigné sur le mérite des personnes pour pouvoir s’en porter garant près de vous, soit qu’eu effet ce mérite ne fût pas encore à son point de maturité, soit que les personnes ne l’eussent-pas fait valoir comme il convenait.

Aspirants.

Quatre-vingt-un aspirants se sont présentés ; trente-deux ont été déclarés admissibles aux épreuves orales ; onze ont été définitivement reçus.

Le sujet d’histoire a été par Îles aspirants mieux traité que celui de méthode[1] ; le fond en était généralement solide ; les faits étaient connus : on eût souvent désiré qu’ils fussent mieux présentés ; déjà se trahissait l’inexpérience de la composition et

  1. Les sujets des compositions écrites étaient les mêmes que pour les aspirantes.