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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1883.djvu/166

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REVUE PÉDAGOGIQUE

détail au tableau par le maître, armé des Tables de Lalande, et qui dispose les calculs dans un bel ordre.

Nous terminons par des applications diverses et en particulier par le calcul des hauteurs et des distances inaccessibles.

Si le temps et l’instruction des élèves le permettent, nous pouvons ajouter au cours quelques compléments, mais avec prudence : sinus de la somme de deux angles en figurant leur somme, élevant une perpendiculaire au côté commun et écrivant que le triangle total est équivalent à la somme des deux triangles partiels ; idée de la construction des Tables de sinus ; relation entre les trois côtés d’un triangle et un angle, etc.

III

Le reproche de conseiller un enseignement peu rigoureux ne nous touche pas ; il est vrai que nos raisonnements ne sont pas présentés sous une forme très générale, mais ils sont toujours exacts. La période d’initiation, que conseillent plusieurs pédagogues, au début d’une étude nouvelle, a, dans l’espèce, une valeur propre et indépendante de toute suite. Du reste, plus tard, lorsque l’enseignement primaire supérieur portera ses fruits, on pourra peut-être enseigner plus complètement l’algèbre et la trigonométrie. Il s’agit, en attendant, d’acclimater parmi nous ces nouvelles venues.

On objecte quelquefois qu’il est difficile d’interroger les élèves instruits comme nous le demandons ; leur savoir est, dit-on, fuyant, superficiel, leurs réponses sont vagues… Il faut, en effet, savoir les bien interroger, ne pas leur demander des exposés généraux hors de leur portée, leur poser seulement les questions particulières et précises qu’ils raisonneront bien.

Enfin, quelques-uns font remarquer le manque de livres appropriés. On peut cependant consulter, en algèbre, les éléments d’Euler, un peu touffus, mais aussi simples que riches et substantiels ; l’aperçu ingénieux et facile de N. Meissas (chez veuve Maire-Nyon, 1843 ; peut-être épuisé), l’ouvrage du regretté M. Sonnet, ceux plus récents de MM. Bovier-Lapierre, Dalsème, etc. Pour la trigonométrie, nous avons l’abrégé pratique de M. Serret (qu’il ne faut pas confondre avec le traité du même