Au surplus, voici un état approximatif des dépenses auxquelles entraînerait l’installation de ces différentes écoles :
Appointements de l’instituteur français…Fr. | 3.000
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Appointements du maître indigène |
500
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Matériel de classe |
250
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Fournitures de classe |
250
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Total…Fr. |
4.000
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Indemnité au maître français…Fr. | 500
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Indemnité au maître indigène |
500
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Matériel de classe |
250
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Fournitures de classe |
250
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Total…Fr. |
1.500
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À cette somme il convient d’ajouter 5, 000 francs pour payer les primes d’arabe aux instituteurs qui auraient subi l’examen avec succès, et pour couvrir les dépenses imprévues.
En résumé une somme de 60, 000 francs serait nécessaire pour parer aux premières nécessités, et, si elle nous est accordée, nous serons à même d’ouvrir, dès le mois d’octobre prochain, une vingtaine d’écoles dans toute la Tunisie.
Quand je songe à l’importance qu’il y a pour nous à répandre largement l’instruction et surtout la connaissance de notre langue dans ce beau pays ; quand je pense à la grandeur de cette œuvre si digne de la France, et aux résultats féconds qu’elle entraîner, il me semble impossible que le gouvernement de la République, qui s’est toujours montré si généreux pour l’enseignement, ne nous aide pas de tout son pouvoir. Et il ne s’agit pas pour nous de faire en Tunisie un essai dont la réussite soit problématique ; le succès ici est certain, et nous pouvons affirmer dès maintenant que nos écoles seront favorablement accueillies par les indigènes et qu’elles prospéreront rapidement.
Je viens donc vous prier, monsieur le ministre, de vouloir bien demander au gouvernement les crédits nécessaires pour mettre à exécution les projets que j’ai l’honneur de vous présenter, s’il vous semble convenable de les adopter. Je vous serai reconnaissant