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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1884.djvu/79

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LA PRESSE ET LES LIVRES

» On dira enfin que la Belgique royaliste a un avantage sur a France républicaine ! J’en conviens, mais ici encore il dépend de nous d’égaliser les situations… »

À bon entendeur salut !

De l’enseignement agricole en France, par M. J. de Parieu (Le Correspondant, n° du 23 juin). — Dans ce même numéro du Correspondant qui contient l’article de M. de Gontaut-Biron, nous trouvons une étude fort intéressante de M. J. de Parieu sur l’enseignement agricole en France. M. de Parieu fait deux parts de cette étude, l’une qui concerne l’enseignement général de l’agriculture dans les établissements ressortissant au ministère de l’instruction publique, l’autre qui concerne l’enseignement agricole technique dans des écoles spéciales. C’est à la première partie que nous nous attacherons particulièrement. M. de Parieu y fait l’historique de l’enseignement général de l’agriculture, et il en trouve les premières traces en 1793. Il mentionne les décrets du 29 frimaire an II, du 20 vendémiaire et du 27 brumaire an II, où « l’on entrevoit le désir encore vague et mal précisé du législateur de faire dans l’enseignement des jeunes enfants une part pour des notions théoriques et pratiques d’agriculture. » La question subit ensuite un très long temps d’arrêt. La loi de 1833 oublie l’enseignement agricole. Diverses dispositions de 1838 et de 1839 ont pour objet l’introduction de cet enseignement dans les écoles normales. Le projet de loi du 30 juin 1848 plaçait l’agriculture parmi les matières obligatoires de l’enseignement primaire ; mais il ne fut pas discuté. La loi de 1850 se borne à comprendre au nombre des matières facultatives « des instructions élémentaires sur l’agriculture ». M. de Parieu cite ensuite, outre la loi sur l’enseignement secondaire spécial, qui contient tout un programme agricole, différentes dispositions administratives tendant a régulariser l’enseignement de l’agriculture dans les écoles normales ; puis il arrive à la grande enquête de 1867.

Lors de cette enquête, dit M. de Parieu, « un vœu unanime fut émis pour que l’agriculture fit partie du programme obligatoire de l’enseignement dans les écoles primaires. Les observations portèrent surtout sur l’instruction agricole à donner aux instituteurs dans Îles écoles normales, sur celle à donner aux enfants dans les écoles communales et aux adultes dans les cours spéciaux appropriés aux besoins et aux travaux de l’agriculture.

« Une commission spéciale, chargée d’étudier cette question, résuma ses travaux en huit vœux :

» 1° Modifier le règlement des écoles, de telle sorte que l’on puisse, par la fixation des heures de classe et de l’époque des vacances, concilier les exercices classiques avec les travaux des champs. — C’est le but qu’un arrêté du 29 décembre 4887 a cherché à atteindre.

» 2° Fixer un programme général d’enseignement agricole, appro-