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CORRESPONDANCE

« Dès l’enfance j’ai été avec toi ; tu as frappé mon dos : tes instructions sont entrées dans mes oreilles. J’ai été comme un cheval lancé : le sommeil n’est point entré dans mon cœur pendant le jour et n’a pas été avec moi durant la nuit. »

Un tel système de correction ne pouvait convenir qu’en Orient, où de tout temps la courbache a été en honneur. Élevés avec les Égyptiens, rien d’étonnant à ce que les Juifs se soient appropriés ce moyen d’éducation qui évite la dépense de paroles au maître, et à ce que Salomon ait mis sous forme de sentence les idées qui avaient cours de son temps. La correction scolaire a toujours été en rapport avec les mœurs de la vie publique. En France, où les châtiments corporels ont disparu de nos codes depuis un siècle, la fustigation des écoliers ne pouvait subsister. Seuls des pays comme l’Allemagne et l’Angleterre, où le bâton est encore en usage dans l’armée, peuvent vouloir conserver une institution appuyée par des textes respectables, il est vrai, mais qui appartient à d’autres temps.


CORRESPONDANCE


Nous avons reçu la communication suivante :

A la Rédaction de la Revue pédagogique.

L’heure approche où les écoles vont reprendre leurs travaux et continuer l’œuvre de progrès qui les caractérise. Nous souhaitons que la loi soit de plus en plus appréciée, et que cette année tous les enfants de l’âge scolaire se donnent rendez-vous dans la cour de l’école dès le premier jour de la rentrée des classes. Si cela est, nous leur prédisons une moisson fructueuse pour le présent et pour l’avenir.

Mais ce n’est pas des jeunes écoliers que nous avons souci ; ce qui nous préoccupe en ce moment, c’est le sort réservé à leurs aînés qui ont dépassé l’âge de l’obligation, et qui dès lors ne sont plus inscrits sur les listes officielles, mais qui pourraient devenir écoliers du soir et composer une classe d’adultes. Malheureusement on entend de partout dans nos villages proclamer ce jugement hasardeux : « Les cours d’adultes ont vécu ! » Et naturellement, la statistique est d’accord avec le principe, ne donnant plus aujourd’hui que des unités à la place des milliers d’autrefois. Serait-il