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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1890.djvu/218

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REVUE PÉDAGOGIQUE

seulement il ne favorise pas la déraison ou l’intolérance populaire, mais qu’il fait l’éducation de la raison et de l’esprit d’équité populaire. En Angleterre, c’est un système qui n’est pas national, qui a beaucoup fait sans nul doute pour l’instruction primaire supérieure, mais très peu pour l’instruction élémentaire. Pour accomplir quelque chose de considérable dans ce dernier ordre, quelques hommes ont conçu le projet de rendre ce système national. Mais contre ce projet il y a, me semble-t-il, de graves objections. L’une, c’est que le système d’éducation est trop centralisé, qu’il néglige trop le mécanisme local, qu’il est extrêmement coûteux. Une objection plus grave encore, c’est que le rendre national ce serait rendre national un système qui n’oppose aucune barrière assurée aux prétentions de la déraison et de l’intolérance ; qui se fait le docile serviteur des plus odieuses et des plus stériles disputes, les disputes religieuses ; qui tend à éterniser tous les préjugés, toutes les bizarreries, toutes les divisions, en leur accordant une reconnaissance officielle ; un système, enfin, qui n’apporte pas aux masses incultes une raison supérieure à celle qu’il trouve chez elles.


    être général », mais sous l’action préméditée, calculée du principe de la République démocratique appelant à la vie de l’intelligence et à la moralité réfléchie tous les plus humbles membres de la cité.