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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1927.djvu/260

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Nos lecteurs ont apprécié le ton alerte et enjoué, le style limpide, et la fine bonhomie de ses articles. Sa pédagogie, faite de bon sens et de clarté, a eu, sur l’évolution des méthodes et sur le progrès des études scientifiques dans l’enseignement primaire, la plus heureuse influence.

Beaucoup des « Notes pédagogiques » publiées par la Revue portent la marque de sa pénétration, de son esprit critique, toujours en éveil contre le dogmatisme ; il corrigeait avec bonté, en évitant de blesser. Dans d’admirables rapports d’inspection, qui sont des modèles du genre, il met à nu la faiblesse des vieilles méthodes, tout en trouvant des excuses aux maîtres qui les emploient. L’aménité était le fond de son caractère. Il s’efforçait de convaincre. Mais, si ardente que fût sa foi, il était trop respectueux de l’opinion des autres pour imposer par contrainte son jugement.

Récemment encore, alors qu’il était déjà atteint du mal qui devait l’emporter, il a écrit pour l’Enseignement public deux articles[1], dans lesquels il développe une fois de plus l’idée qui lui était chère : Il faut considérer un problème d’arithmétique ou d’algèbre comme un exercice de bon sens, et non comme l’application d’une recette imposée à la mémoire.

À ce collaborateur fidèle, à ce bon ouvrier de l’amélioration de notre enseignement scientifique, nous adressons un douloureux adieu.


  1. Problèmes d’arithmétique.