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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS




MIND


A quarterly Review, etc., No 4. Octobre 1876.

Sous ce titre : La Psychologie est-elle une science ou une méthode ? M. J. Stewart étudie l’avenir de la psychologie. Il montre que les psychologues contemporains, désirant avant tout l’exactitude, rattachent les phénomènes qui les occupent à d’autres faits plus faciles à étudier. De là la « psychologie physiologique. » Mais cette science est-elle de la psychologie ou de la physiologie ? — Il y a deux sortes de sciences : celles qui admettent une mesure exacte, comme la physique ; celles qui admettent une classification naturelle ou généalogique. La psychologie ne peut être ni l’une ni l’autre. La psychologie comparée, étude généalogique, semble condamnée par là même. M. Stewart croit que présentement on en exagère la valeur, qu’elle n’a fourni que peu de résultats certains ; parce qu’il nous est bien difficile avec notre forme actuelle de conscience d’interpréter exactement les modes d’association des races inférieures. — C’est par l’observation intérieure que Locke, Hume et Berkeley ont fait leurs principales recherches. La psychologie n’était pas pour eux une science, mais une méthode. L’auteur croit que l’Angleterre doit renouer leur tradition. Sans vouloir jeter du discrédit sur la Culturgeschichte, il soutient qu’elle est trop vaste et trop vague pour former une science. — En résumé, la Culturgeschichte n’est pas une science ; la physiologie n’est pas la psychologie : toutes deux sont des études d’un grand intérêt et d’une grande importance ; mais la psychologie reste une critique, une certaine attitude dans la science, la morale et la littérature.

James Ward. Essai d’interprétation de la loi de Fechner. — Après avoir rappelé les expériences sur lesquelles est fondée cette loi, dont la formule, comme on le sait, est celle-ci : « Toute sensation varie comme le logarithme de l’excitation, » l’auteur se demande quelle en est la signification exacte. Il y a, dit-il, trois éléments à considérer : l’excitation, la transmission le long des nerfs, la sensation. Par suite deux hypothèses : 1o ou bien la loi s’applique au rapport entre la sensation et le processus nerveux ; en ce cas, celui-ci serait simplement proportionnel à l’excitation ; 2o ou bien la loi s’applique au rapport