surface des cerveaux, etc., à placer dans les mêmes groupes l’âne, le bœuf, le mouton et le cheval, ce qui n’est point étonnant, mais, ce qui l’est un peu plus peut-être, le porc-épic et le castor, la fouine et l’ours. Nous eussions été heureux de voir M. Sicihani donner un échantillon de ce qu’il sait faire en nous expliquant par le menu ces prétendues anomahes dans un des cas seulement de l’exemple donné. Pourquoi s’est-il abstenu’? Nous lui promettons nos applaudissements s’il met d’accord les classifications actuelles (darwinistes ou autres) avec ce que l’oji sait des divers types de l’inteUigence animale, je ne dis pas pour des classes entières, mais seulement pour un groupe restreint d’animaux. S’il le fait, c’est qu’il aura trouvé un moyen de déterminer par la mesure ou d’une manière quelconque le degré de perfection de l’intelligence en chaque groupe, et par conséquent résolu un problème que nous considérons comme actuellement des plus difficiles.
Il y a dans ce livre beaucoup de promesses de ce genre. Ce n’est qu’à l’effet qu’on distingue la jirésomption étourdie et la confiance légitime du génie qui sent ea force. Nous attendons la psychologie comparée définitive que nous annonce cette introduction solennelle. Pour le moment, nous avons entre les mains, esquissé à grands traits, avec une abondance un peu lâche et une dextérité un peu cavalière, un programme de psychologie expérimentale assez complet et vraiment fort instructif, attachant surtout par de nombreuses indications historiques et bibliographiques et par les questions posées au dernier chapitre : œuvre en somme intéressante et vivante, en dépit des imperfections que nous y avons signalées.
Quand une nouvelle conception du monde et une nouvelle théorie de l’esprit humain se développent dans une société, les sciences morales —tout entières et avec elles les arts correspondants, la politique et l’éducation, ne tardent pas à subir des modifications profondes. C’est ce qui se produit en Italie. Les lecteurs de cette Revue ont pu en juger d’après les théories sociales de M. Angiulli, qui ont été exposées ici avec quelque détail. Les œuvres de MM. Enrico Ferri, Lombroso, Poletti, de Dominicis, dont nous ne pouvons malheureusement donner ici qu’un rapide aperçu, fourniront une nouvelle preuve du mouvement déjà considérable, mais chaque jour plus étendu, qui entraîne la conscience italienne.
M. Enrico Ferri est un élève de R. Ardigò. Ici se rencontre le fait de la tradition directe, de l’enseignement, qui constitue une école.