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straszewski.herbart, sa vie et sa philosophie

tandis que , alors , c’est-à-dire . Voilà les deux résultats principaux du calcul de Herbart par rapport à la valeur du seuil des représentations. Ces chiffres obtenus, il en fait l’usage suivant : Figurons-nous, dit-il, sous la forme d’une ligne un certain continu de représentations, dont le contraste réciproque augmenterait à mesure que nous nous éloignerions d’un point donné ; ici, poursuit-il, nous pouvons parfaitement nous figurer à priori les suivantes combinaisons possibles :

1° Les représentations situées à deux points très-rapprochés de la ligne auront une intensité à peu près égale ; elles ne s’arrêteront presque pas, mais elles s’affirmeront même réciproquement.

2° Les représentations situées à deux points extrêmes de la ligne s’arrêteront entièrement ; ici, l’antagonisme sera complet.

3° Il doit y avoir entre ces deux points extrêmes un point où la ressemblance et l’antagonisme sont d’une force égale, ce qui fait que les représentations se fortifient réciproquement autant qu’elles s’arrêtent ; ici, il y aura manque complet d’équilibre ; — ce sera le point de l’inquiétude suprême.

4° Il doit y avoir ensuite , entre le point d’un équilibre presque complet et celui de l’inquiétude suprême, un point où, l’égalité des représentations ayant diminué, il devient possible de les distinguer les unes des autres.

5° Il doit y avoir de même, entre ce dernier point et celui de l’inquiétude suprême, un point où l’antagonisme devient égal à la moitié de la ressemblance.

6° Il doit y avoir un autre point, où la moitié de la ressemblance devient plus faible que l’antagonisme entier.

7° Enfin, entre le point de l’inquiétude suprême (où l’antagonisme et la ressemblance deviennent d’une force égale) et le point d’arrêt complet (v. no 2), il doit y en avoir un où l’antagonisme entier devient plus fort que la ressemblance entière.

Après avoir ainsi déterminé à priori ces divers rapports des représentations, Herbart les exprime sous la forme de proportions mathématiques, à l’aide des formules données ci-dessus. — Nous avons eu l’occasion de nous convaincre que Herbart est parvenu à ces proportions par voie purement déductive, en prenant son point de départ de la notion fondamentale des représentations comme forces réciproquement contraires, ainsi que des formules fondamentales adaptées à cette notion. — S’il se trouvait en réalité des rapports conformes aux proportions mathématiques des représentations situées entre le point de l’équilibre presque complet et celui de