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VARIÉTÉS

LE NOUVEAU PROGRAMME DE PHILOSOPHIE

Dans sa session complémentaire du mois de juillet, le Conseil supérieur de l’instruction publique a, comme on le sait, refondu tous les programmes de l’enseignement classique, conformément aux principes généraux de la réforme discutée et votée au mois de juin. Le programme de philosophie en vigueur jusque-là n’était pas des plus attaqués, et on ne peut pas dire que l’opinion en réclamât d’urgence la révision ; néanmoins l’occasion a paru bonne de le remanier comme les autres, pour le mettre en accord avec certains besoins nouveaux et le faire profiter du progrès général des études philosophiques. Il faut l’avouer, tel qu’il était, il ne gênait guère les professeurs ; et personne, que je sache, n’en était esclave, l’inspection générale se montrant depuis longtemps fort libérale à cet endroit ; mais, s’il ne s’agissait pas d’opérer une révolution qui n’était ni nécessaire ni demandée, au moins convenait-il de consacrer et d’autoriser les modifications principales déjà introduites en fait dans nos meilleurs cours. Pris en lui-même et pour qui le suivait à la lettre, ce programme donnait lieu à des critiques sérieuses dont on ne pouvait pas ne point tenir compte. On a donc été amené à y faire des changements assez profonds, constituant, à ce qu’il semble, des améliorations appréciables. Il vaut la peine au moins d’indiquer dans quel esprit ce travail a été fait.

Dans cette tâche particulière, comme en général dans le remaniement de tous les programmes, le Conseil supérieur n’a pas voulu rester enfermé en lui-même. Entre la grande session de juin et cette session complémentaire, des commissions ont été formées par le ministre, ayant en quelque sorte pour noyau les membres du Conseil résidant à Paris, mais composées au moins pour moitié de pro-