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g. compayré. — la folie chez l’enfant

puisqu’elles l’ont exprimée par le dogme du péché originel. Il ne faut pas d’ailleurs se méprendre sur les caractères de cette loi. D’une part, on peut lutter avec succès contre les dispositions qu’elle transmet : le mal n’est pas toujours incurable. D’autre part, elle n’est elle-même que le résultat de l’emploi libre que les parents ont fait de leur volonté. Il y a eu dans la vie des ascendants, dans le passé de la famille, une série d’actes déréglés dont la postérité portera la peine ; il y a eu parfois un jour, une heure, où s’est joué le sort de la famille entière, de sorte qu’une véritable solidarité morale lie les parents aux enfants, et que l’hérédité, malgré son faux air de fatalité, a la liberté pour principe.

Gabriel Compayré.