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Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, XV.djvu/472

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REVUE DES PÉRIODIQUES ANGLAIS

ET AMÉRICAINS


Mind,
A quarterly Review of Psychology, etc. January 1883.

G. Croom Robertson. — Psychologie et philosophie. En entrant dans sa huitième année d’exercice, le directeur du Mind se demande en quelle mesure l’expérience a justifié la fondation en Angleterre d’une revue consacrée à la philosophie et avant tout à la psychologie. — Il ne cache pas son désappointement de n’avoir pas reçu pendant ces sept années un plus grand nombre de contributions d’ordre psychologique. Le Mind n’a pas réussi à encourager dans le domaine de la psychologie les habitudes d’investigation spéciale qui caractérisent les autres ordres de sciences. Il ne trouve, en Angleterre, rien de comparable aux travaux systématiques poursuivies pendant ces dernières années à Leipzig[1] et ailleurs, ni aux monographies publiées sur les diverses phases de la vie mentale en France et en Allemagne, sauf quelques exceptions qu’il mentionne en passant.

Mais si, en psychologie, la revue anglaise n’a pas obtenu tout ce qu’elle désirait, elle croit avoir réussi à donner à son public un tableau d’ensemble du mouvement philosophique dans les pays étrangers et avoir montré de l’impartialité dans l’exposition des doctrines diverses, non par indifférence ou absence de conviction, mais parce que, en philosophie, il y a toujours place pour des divergences de point de vue.

Le reste de l’article est consacré à une question dogmatique : les rapports de la psychologie et de la philosophie. La psychologie peut être considérée de deux manières :

1o Comme science positive et phénoménale : positive quant à sa méthode, phénoménale quant à sa matière. En ce cas, elle ne diffère de toute autre science, telle que la chimie et la biologie, qu’autant que la méthode de chaque science est nécessairement modifiée par l’objet de sa recherche.

2o Mais la psychologie est plus qu’une science naturelle, ou plutôt elle

  1. L’auteur fait évidemment allusion aux travaux du laboratoire psychophysique de Wundt, dont nous avons souvent parlé.