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Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, XV.djvu/679

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revue générale. — quelques criminalistes italiens

cas — et c’est malheureusement le nôtre — où, malgré le progrès de sa civilisation, le nombre, je ne dis pas relatif, mais même absolu, de ses délits augmente, la force de ses penchants délictueux a augmenté plus considérablement encore. De là, à mes yeux, la nécessité de chercher, de démêler les causes sociales qui ont agi en sens contraire de la civilisation, plus fort qu’elle, mais peut-être grâce à elle, sur l’état moral de la société. J’ai cru les découvrir ; mais, quand même je me serais trompé en les spécifiant, il n’en serait pas moins vrai, à mon avis, qu’elles existent, qu’elles sont distinctes et séparables des forces civilisatrices, et que la plaie d’une société riche ne tient pas à son bien-être, mais que son bien-être demeure impuissant à la guérir ou à l’empêcher, atteste la gravité du désordre constitutionnel dont elle est la suite[1].

g. tarde.

  1. Voir ci-après dans la Revue des Périodiques, le compte rendu de l’Archivio di Psichiatria, etc.