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Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, XV.djvu/695

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revue des périodiques

supérieur. Chacun des groupes de mouvements coïncidait avec l’excitation d’un point distinct de la méninge. À l’autopsie, on rechercha quelles étaient les régions de l’écorce cérébrale qui correspondaient aux points excités de la dure-mère. On constata que ces points étaient situés soit sur la circonvolution pariétale ascendante, soit sur la frontale ascendante, soit sur la temporo-sphénoïdale supérieure ou dans le voisinage de cette circonvolution. Chose remarquable, les fonctions de ces parties, telles qu’elles étaient révélées par les excitations électriques, étaient conformes au tableau des centres moteurs que Ferrier a pu dresser d’après ses expériences sur les simiens.

Ainsi, le catode étant placé sur le point correspondant au tiers inférieur du pariétal ascendant, on obtenait, à la fermeture du circuit, des mouvements d’élévation de l’aile du nez et de la lèvre supérieure à gauche, et la rétraction en haut de la commissure gauche de la bouche.

Le catode étant placé entre le tiers moyen de la pariétale ascendante et le lobule pariétal inférieur, on obtenait, à la fermeture, des mouvements d’extension de la main gauche, spécialement des trois premiers doigts, et il y avait de légers mouvements de flexion de l’avant-bras et de soulèvement du sourcil. Le catode étant placé sur la portion postérieure du pli supermarginal, au point Où il se continue avec la temporale supérieure, on obtenait, à la fermeture, des mouvements de rotation de la tête vers la gauche, des mouvements dans l’orbiculaire des paupières tendant au soulèvement des sourcils et des mouvements de la langue que l’on voyait, à travers la bouche demi ouverte, s’animer de légers mouvements et se diriger vers les dents, comme si elle devait être tirée hors de la bouche et ensuite rentrée.

On trouve dans la même revue une autre communication du même auteur, qui a voulu profiter de la lésion présentée par son malade pour faire des recherches sur le pouls cérébral. Les tracés ne sont pas très nets.

Puglia. Passions et émotions ; leur influence sur la responsabilité des délinquants. — L’école classique ou métaphysique a pour principe de mesurer le châtiment des délinquants d’après la somme de liberté dont ils jouissaient au moment de l’acte. Tout autre est le critérium dont se sert l’école criminaliste positive, à laquelle M. Puglia appartient. Pour cette école, qui repousse absolument l’idée du libre arbitre, il ne saurait être question de responsabilité morale, mais seulement de responsabilité sociale. Tous les faits criminels étant le résultat de causes nécessaires, dont les unes sont extrinsèques et les autres intrinsèques à l’individu, le degré de la peine à appliquer aux délinquants dépend uniquement du danger qu’ils présentent pour l’ordre social.

L’auteur suit avec soin les conséquences de ces deux points de vue différents. Pour les partisans de l’école métaphysique, quelle doit être l’importance des émotions et des passions qui ont dominé le délin-