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Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, XV.djvu/704

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8o Le poids spécifique du cervelet atteint le maximum dans les deux sexes entre vingt et trente ans, et suit les mêmes phases.

9o L’aliénation mentale contribue à augmenter le poids spécifique du cerveau, spécialement dans les époques intermédiaires de la vie.

10o La plus haute densité fut trouvée dans les formes alcooliques et épileptiques de l’aliénation, la plus basse dans la démence paralytique.

11o Les formes chroniques de démence consécutive et de délire systématisé offrent en général un poids spécifique supérieur à celui des forme aiguës et typiques de manie et de lypémanie.

12o Le poids spécifique du cerveau est bas dans l’aliénation accompagnée de processus atrophiques de la substance cérébrale, médiocre dans les formes aiguës et typiques, élevé dans les formes chroniques secondaires et dégénératives, très élevé dans les formes dépendant de l’alcoolisme et de l’épilepsie.

13o Le cerveau, comprimé par des exsudats, tumeurs, épanchements, augmente considérablement de densité ; il diminue au contraire dans les affections chroniques encéphaliques non accompagnées de compressions, par exemple dans la périencéphalite atrophique et dans l’encéphalomyélite diffuse.

14o Les malades aiguës générales augmentent la densité du cerveau. Les maladies chroniques générales la diminuent.

15o Dans l’hyperémie, la densité augmente ; elle diminue dans l’anémie, ce qui prouve l’influence de la distribution du sang dans les tissus sur le poids spécifique de ces tissus..

16° Dans l’état de sclérose, le cervelet et le mésocéphale présentent un poids spécifique inférieur à la moyenne ; on observe le contraire dans l’état de ramollissement et dans l’œdème.

Tamburini et Seppili. Contribuzioni allo studio sperimentale dell’ipnotismo. 2a Communicazione. Ricerche sui fenomeni di moto, di senso, del respiro e del circolo nelle cosi dette fasi, letargica, catalettica, e somnambolica, della ipnost isterica. — Ces deux auteurs continuent leurs recherches sur ce sujet de l’hypnotisme hystérique, dont l’étude a été si brillamment inaugurée chez nous par le professeur Charcot. Leur première communication avait eu pour objet seulement l’état léthargique, c’est-à-dire cet état qui est principalement caractérisé par l’hyperexcitabilité neuro-musculaire. Depuis, ils ont pu, en se servant de moyens appropriés, reproduire chez l’excellent sujet qu’ils ont entre les mains les deux autres états de catalepsie et de somnambulisme. Leur travail contient évidemment beaucoup de faits déjà connus des personnes qui se tiennent au courant des progrès de la neuro-pathologie ; mais nulle part, ce me semble, on ne trouve décrits avec autant d’ordre, de méthode et d’exactitude les phénomènes si variés et si nombreux qui se rapportent aux diverses phases de l’hypnotisme. La partie vraiment originale de leur travail est relative aux phénomènes de la circulation, qu’ils ont étudiés avec les appareils