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Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, XV.djvu/705

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revue des périodiques

enregistreurs de Marey et de Mosso. Nous aurons l’occasion d’en parler d’une manière plus complète lorsque le prochain numéro de la Revue de psychiatrie nous aura apporté la fin de l’article.


Rassegna critica di opere filosofiche, scientifiche e letterarie.
Octobre 1882-janvier 1883.

R. Schiattarella : Études sur la théorie de la descendance. p. J. Steinitz, Berlin, 1882. — Le darwinisme, ou théorie de la sélection naturelle, dont les trois grands facteurs sont la lutte pour l’existence ; l’hérédité et l’adaptation, est une explication particulière du transformisme. Avant Darwin, la théorie du transformisme enseignait le fait de évolution des espèces : avec la théorie de la sélection naturelle, le pourquoi nous en est donné. C’est le pourquoi que Steinitz prétend rejeter. La théorie de la descendance, oui ; celle de la sélection naturelle, non. On ne voit pas trop quelles sont les propres opinions de l’auteur. Il combat Darwin avec les armes de Hartmann, mais il n’admet pas plus l’Inconscient que l’évolution darwinienne ; il n’admet pas davantage le créationnisme. Du reste, pour réfuter la doctrine qui convertit les forces animales en intelligence, et en intelligence humaine, et la genèse de la conscience morale selon Darwin, il donne comme théorie darwinienne ses propres suppositions, et il a ainsi moins de peine à en avoir raison. En somme, le livre est un tissu de critiques négatives, suffisamment vieilles, souvent incohérentes, presque toujours en contradiction avec la doctrine de la descendance que l’auteur se fait gloire d’acepter.

A. Angiulli : L’évolution historique et scientifique du droit et de la procédure pénale, par F. Puglia, Messine, 1852. — Selon Puglia, les premiers germes du droit et de la morale apparaissent pendant le passage de l’âge préhistorique à l’âge historique. L’âge préhistorique se divise en trois états, qui caractérisent trois divers stades dans le cours évolutif de la peine : l’état de brutalité, où la force aveugle repousse la force ; l’état de sauvagerie, qui substitue la vengeance brutale au vim vi repellere ; et l’état de barbarie, où la vengeance du sang admet la compensation du préjudice causé. L’âge historique est divisé par l’auteur en deux périodes, qu’il appelle, l’une théologico-métaphysique, et l’autre naturaliste. La partie la plus importante du travail est celle qui regarde le naturalisme moderne. L’auteur n’oublie pas les progrès de la physiologie et de la pathologie mentale, qui ont ouvert de nouveaux horizons au droit pénal, progrès auxquels les philosophes et les criminalistes de l’Italie contemporaine auront contribué plus qu’aucuns.

G. Sergi : Quelques observations sur la théorie de La perception. —