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LE PHÉNOMÉNISME ET LE PROBABILISME DANS L’ÉCOLE PLATONICIENNE


CARNÉADE


Nous connaissons Carnéade beaucoup mieux qu’Arcésilas ; sans doute il n’exposa jamais lui-même ses doctrines par écrit, et nous avons perdu les ouvrages dans lesquels son disciple Clitomaque avait développé la pensée du maître ; mais il nous reste, dans Cicéron et Sextus, de longs extraits de ce dernier qui rendent possible la reconstruction presque complète de la doctrine de la Nouvelle Académie.

Cicéron a emprunté à Clitomaque, et par suite à Carnéade, les parties suivantes de ses ouvrages :

L’exposition de la doctrine de l’École faite par Cicéron dans les Premiers Académiques (livre II, ch.  xx à xlvii), tirée de l’ouvrage de Clitomaque sur la suspension du jugement[1] ;

La critique de la théorie épicurienne sur la nature des dieux, dans le premier livre[2], et de la théorie stoïcienne sur le même sujet, dans le troisième livre du de Natura Deorum[3] ;

La critique de la théorie stoïcienne sur la Divination dans le second livre du de Divinatione[4] ;

L’exposition partielle des idées de Carnéade en morale, dans le de Finibus (v.), les Tusculanes (III, 22, 54, 12, 41, 25, 59, etc. ; V, 6, 16, 7, 18, etc.), les Académiques (passim) ;

  1. D’après Acad. pr., II, 24, 78 ; 31, 98 : 32, 102 ; 34, 108 ; 45, 137, 139. — Cf. Zeller, III, i, 501.
  2. Quoi qu’en dise Ueberweg, qui l’attribue à Posidonius. — Cf. Zeller, III, i, 505.
  3. Hirzel, Untersuchungen zu Cic., I, 32. — Cf. Zeller, III, i, 505.
  4. Schiche, de Font. lib.  Cic. de Div. ; Hartfelder, die Quellen von Cic. Büch. de Div. — Cf. Zeller, III, i, 511. Nous avons examiné dans notre introduction, au second livre du de Natura Deorum, la valeur de Cicéron comme historien de la philosophie.