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revue des périodiques

T. Vignoli : La période prélithique humaine. — F. Puglia : G. Romagnozi et l’évolutionnisme juridique contemporain. — M. Pilo : Une longue et très compétente étude en deux articles sur la nature organique du caractère humain d’après les faits pathologiques et les inductions physiologiques présentés par Th. Ribot.

E. Morselli : Physiologie de l’hypnotisme ; les modifications fondamentales du processus physique dans les états hypnotiques. Ce remarquable article, que le défaut d’espace ne nous permet pas d’analyser, est extrait du livre intitulé : Le magnétisme animal, la fascination et les états hypnotiques, dont M. E. Morselli vient de publier la seconde édition (400 p., Roux et Favale, Turin).

G. Vincenzo : La sorcellerie et le jet du sort dans l’antique Orient. — E. Carnevale : De la peine dans l’école classique et dans la criminologie positive, et de son fondement rationnel.

G. Cesca : Le concept de substance. Pour retenir et coordonner ses expériences, l’homme se sert d’une idée par lui abstraite de ses perceptions ; puis il finit par en oublier l’origine, et il l’objective, il crée la substance comme substratum réel des attributs. Il va ensuite jusqu’à vouloir expliquer et connaître toute chose ; n’y réussissant pas tant qu’il reste dans la sphère des phénomènes, il les dépasse, et considère la substance comme absolument en soi, et comme cause des qualités. Des trois significations de la substance, la première seule est utile, en tant que concept de valeur subjective et explicative. Dans les deux autres sens, la substance n’a aucune valeur scientifique. Elle n’explique rien, et elle nous amène aux contradictions, à l’incompréhensible, à l’absurde ; elle n’est qu’un symbole illusoire.

G. Cantoni : Considérations sur quelques phénomènes vitaux des corps inorganiques. B. Labanca : Conception de la philosophie chrétienne.

G. Tarantino : Études sur la psychologie anglaise ; J. Locke. — Locke n’a fondé ni la direction expérimentale, ni la doctrine de l’association. Mais il est le créateur de la psychologie moderne. En déclarant inconnaissable la substance et vaine l’étude des essences, il donna une vigoureuse impulsion à l’étude des phénomènes. Il a le premier fait la genèse de la connaissance. Il a fondé sur l’introspection la philosophie analytique de l’esprit, mais avec une tentative d’observation objective. Il a le premier compris la nécessité d’observer les sauvages et les enfants, refusant de prendre pour originel ce qui est le produit d’une lente évolution et d’un long perfectionnement. Avant Kant, il vit que le problème vital de la philosophie consiste dans la recherche des origines et dans la détermination des limites de la connaissance.

G. Cesca : La relativité de la connaissance. La sensation et la pensée, la perception et l’idée, sont les deux formes et les deux élé-