Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, XXIII.djvu/446

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
436
revue philosophique

ments de la connaissance Quelle en est la valeur ? La sensation n’est pas un pur produit de l’activité psychique : elle implique la réception d’une excitation extérieure. La sensation n’est pas d’ailleurs une image de l’objet ; elle est simplement un signe de son existence ; sa valeur est relative et subjective. L’élaboration de la sensation par la pensée produit la connaissance. La pensée ne peut avoir qu’une valeur formelle ; elle ordonne, dispose et réunit le variable de la sensation, et n’a aucune valeur matérielle, ni relative ni absolue. Bien que n’ayant qu’une valeur subjective, la perception elle-même n’est pas un état d’origine purement subjective : c’est la transcription subjective en états de conscience de l’effet objectif produit sur nous par les choses extérieures. Mais cette relativité de la connaissance doit être entendue dans ce sens que la connaissance se rapporte aux phénomènes, et non à la chose en soi. On peut dire que la connaissance est absolue et parfaite, adéquate, en tant seulement que les objets ne sont que des phénomènes. Cette restriction ne détruit pas notre savoir, mais seulement le limite.

A. Vaccaro : Sur la vie des peuples par rapport à la lutte pour l’existence. — Lévi David : Étude critique sur les « Fureurs héroïques » de G. Bruno. — Acanfora-Venturelli : Sur le principe d’identité. — B. Battaglia : Apport pour le concept de causalité.


La Nuova Scienza

.

(Fasc. II, III, IV, 1886, Aprile à Dicembre.)

Tout en expliquant tout par la sensibilité, la figuration et l’activité immanentes aux éléments premiers, la Nuova Scienza, toujours riche en informations, ne tourne jamais le dos aux explications mécaniques de la philosophie expérimentale, et l’on peut dire qu’elle fait une œuvre, non opposée, mais parallèle à celle de l’école positive.

La formule pythagorique de l’évolution cosmique.

Logique de la volonté, de la sensation, de la figuration dans la nature inférieure.

La première forme de la volonté est la tendance à l’unification. L’essence du mouvement est une figuration désirée, un effort ; dans tout corps, les atomes agissent de divers points de l’espace. La fonction spécifique sociale, dans tous les organismes, est la continuation de la psyché active qui les a faits. L’origine de la force est toujours l’harmonie qui veut être sentie, unité très réelle qui meut toute la matière (p. 192).

La logique de la sensation est dans la recherche du vrai entre les impressions contraires ; cette logique se développe dans toute la série zoologique et différencie par les sens subjectifs les sens objectifs. La sensation n’est pas un symbole, une langue étrangère, qui ait besoin d’interprétation, comme le supposent Spencer et Taine : les sens subjectifs (saveur, odeur, couleur, etc.) ne se traduisent pas, ne donnent