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revue des périodiques étrangers

J. Merkel commence la publication d’un mémoire sur la loi psycho-physique dans ses rapports avec l’intensité des sons.


Brain : a journal of Neurology.

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1887, january.

Ch. Mercier. Le Coma. Le coma est défini par l’auteur défaut de conscience avec tendance à l’asphyxie ». Il distingue dans cet état quatre degrés avec des gradations sans nombre qui peuvent rendre la série continue. La déchéance mentale et la déchéance physique vont pari passu et signifient sans aucun doute la même lésion. L’auteur rattache sa théorie à la doctrine de Hughlings Jackson, que, dans la perte des mouvements, les plus délicats et les plus complexes disparaissent avant les plus grossiers et les plus simples. Exemple tiré du coma chez l’ivrogne : c’est en vertu de la même loi que la respiration commence à se troubler, les mouvements du cœur restant les mêmes. Même après un repas copieux, on est peu apte à traiter une affaire difficile ou à pratiquer des mouvements délicats, c’est-à-dire qu’on va faire une première étape de la route qui conduit au coma. La thèse de l’auteur c’est que le coma est une forme de la folie » ou plutôt la forme de la folie, présentant en quelques heures tous les événements que la folie étend sur des années, et de même que celui qui est fou « est fou jusqu’au bout des doigts », de même le coma est un état où toutes les parties du corps sont affectées. Cet état est, en somme, un cas typique de la loi de dissolution.


Archives de Neurologie.

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1887, janvier.

Marandon de Montiel. La pyromanie. Les pyromanes sont, par excellence, des aliénés rusés, dissimulés et menteurs. Ils se rencontrent à la campagne seulement, à cause de l’extrême facilité des incendies. Ils sont faibles d’esprit, dégénérés, et l’imitation joue un grand rôle dans la formation de leur genre de folie.

Séglas. La paranoia. Folie systématisée ou délire systématisé. Long historique de la question et exposé de quelques cas.

Arnaud. Contribution à l’étude de la surdité verbale. L’auteur conclut ce qui suit d’une assez longue discussion critique : 1o La mémoire des mouvements de la parole est distincte comme fonction et comme localisation de la mémoire des impulsions orales ; 2o le centre de Broca mérite le nom de centre des impulsions orales et non celui de mémoire des mouvements de la parole ; 3o la mémoire des mouvements de la parole, dont la localisation est encore inconnue, doit être considérée comme une dépendance du sens musculaire et occupe probablement une portion distincte du territoire affecté à cette dernière mémoire ; 4o en résumé, trois centres distincts, deux sensoriels et un moteur (articulation des mots, formation des images orales).