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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS


Philosophische Studien.

Tome IV. 1er fascicule.

Wundt. Sur le but et la voie de la psychologie ethnique. Toute science nouvelle pour se constituer un domaine à part et vivre indépendante est obligée de traverser une période de lutte : ainsi l’anatomie comparée pour se séparer de la zoologie, la linguistique, de la philologie, l’anthropologie, des sciences anatomo-physiologiques. C’est une séparation de ce genre qu’essaye de nos jours la Völkerpsychologie. Le mérite d’un grand effort en ce sens revient surtout à Lazarus et à Steinthal ; mais le programme qu’ils ont tracé de la nouvelle science est trop compréhensif et la laisse sans limites déterminées. Wundt se livre à une assez longue critique sur ce sujet, notamment sur la conception de l’âme ethnique (Volksseele), qui ne présente aucune détermination précise. D’après lui, la psychologie ethnique doit se restreindre à l’étude de trois problèmes fondamentaux : le langage, le mythe, les mœurs.

Hjalmar Neiglick. Sur la psycho-physique du sens de la lumière. Contribution très importante sur ce sujet. Étude sur les contrastes, ayant pour but de déterminer : si la méthode des gradations moyennes (appelée autrefois méthode des plus petites différences perceptibles) peut conduire à des résultats suffisants ; et si ces résultats s’accordent avec la loi de Weber. L’auteur tire de ses expériences les conclusions suivantes : 1o dans quelques cas, conformément à la loi de Weber, à la série arithmétique des différences de perception correspond une série géométrique d’excitations physiques : la série géométrique des excitations évoque une série de contrastes d’intensité égale ; 2o dans d’autres cas qui sont les plus nombreux, la loi de Weber ne se vérifie pas : les contrastes d’intensité égale ne correspondent à aucune série géométrique des excitations.

Wundt publie quelques remarques sur le précédent travail dont le résultat essentiel est qu’il établit une nouvelle déviation de la loi de Weber, non observée jusqu’ici, qui consiste en ceci : l’accord précis avec cette loi ne se rencontre que si les excitations comparées ont entre elles une distance déterminée ; ce sont des déviations périodiques.