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leur les trois hypothèses suivantes : 1o c’est le mode fondamental de toute vie psychique (Horwicz) ; 2o ce sont des éléments psychiques, sui generis, produits indirectement par la sensation, l’émotion, l’intelligence (Wundt) ; 3o ce sont des quale, des qualités spéciales communes à tous les phénomènes mentaux. Cette dernière est celle que l’auteur adopte. Il est probable qu’on tendra, à l’avenir, à limiter l’emploi du mot « émotion » à la description de ces états (amour, peur, haine, etc.), qui semblent déterminables par le contenu de leurs sensations musculaires.

Stanley. Rapport du « feeling » avec le plaisir et la peine. — L’auteur revient sur la question plusieurs fois discutée dans ce recueil des « états neutres » et considère le « feeling  » comme l’élément primaire dans l’évolution psychologique.


Philosophische Studien.

(T. V, 4 fascicule.)

J. Merkel. Rapports entre l’excitation et la sensation (fin). — De l’ensemble de ses dernières recherches qui ont eu pour objet le son, l’auteur conclut : 1o d’après les anciennes recherches, l’intensité du son diminue d’abord avec la hauteur pour augmenter ensuite ; d’après les nouvelles recherches où les changements dans la hauteur ne comportent aucun changement important dans le timbre, il y a proportionnalité entre la hauteur et l’intensité du son ; 2o cette intensité augmente d’abord un peu avec le poids, puis diminue ; 3o d’après la méthode des plus petites différences, la loi de Weber est valable dans les limites 20-5000 ; de 20 à 0,412, il y a une diminution dans la sensibilité différencielle ; 4o d’après la méthode des graduations moyennes, les valeurs se rapprochent de la moyenne arithmétique plus que de la moyenne géométrique ; 5o si l’excitation se transforme complètement en sensation, dans l’intervalle d’excitation 20-5000, environ 5/8 seulement de l’excitation se transforment en sensation.

Schischmanow. Recherches sur la sensibilité à percevoir les intervalles (musicaux). — Les premières recherches scientifiques faites sur ce sujet sont dues à Delezenne (1826-1827), puis à Fechner, Drobisch, Preyer, etc. L’auteur du mémoire au lieu d’employer, comme on l’a fait généralement, la méthode des plus petites différences, a eu recours à la méthode de Wundt (des gradations moyennes ou des plus petits changements). Pour ces expériences, il se sert de trois diapasons, l’un normal, un autre de comparaison et un autre qui donne un intervalle à volonté. Elles ont été faites sur deux personnes.

Voici les principaux résultats. L’octave occupe le premier rang dans la sensibilité à percevoir les intervalles. La quinte n’en diffère pas