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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS


Philosophische Studien.

(Tome VI. 1re liv.)

Wundt. Sur la question des localisations cérébrales. — Sur la physiologie du cerveau, il y a deux opinions contraires : l’une considère les circonvolutions cérébrales comme le miroir de la périphérie du corps, les nerfs sensoriels et moteurs se terminant dans des régions circonscrites comme les organes périphériques ; l’autre, qui remonte à Flourens et est principalement représentée par Goltz, n’admet pas ce fractionnement et considère la couche corticale comme destinée à ramener à l’unité fonctionnelle les fonctions distinctes des organes périphériques. Enfin, on doit remarquer que, dans ces derniers temps, des expérimentateurs s’attachant surtout aux faits en sont venus comme Luciani à admettre les suppléances fonctionnelles et comme Goltz à s’éloigner de plus en plus de la thèse de l’indifférence fonctionnelle de Flourens, occupant ainsi une position intermédiaire entre les deux thèses rivales. Seul, Munk, dans une récente publication (1889), s’en tient à sa position première, soutenant comme il l’avait fait déjà sa thèse de la o cécité corticale » due à un trouble du « centre visuel » qui est le représentant immédiat de la rétine et de la « cécité psychique » qui serait due à la perte des images visuelles (des souvenirs visuels). Wundt combat cette hypothèse que l’auteur a le tort de considérer comme une déduction immédiate des faits. De plus, Munk soutient que Wundt ayant, dans plusieurs endroits de sa Psychologie physiologique, vivement combattu la doctrine de l’énergie spécifique des nerfs, est conduit par cette thèse même à rejeter les localisations cérébrales au sens circonscrit et déterminé ; à quoi Wundt réplique que les deux questions ne sont pas connexes et il maintient de nouveau la théorie qu’il a défendue au sujet des localisations : c’est la possibilité pour les mêmes éléments de suffire à « les fonctions différentes, sous l’influence de circonstances extérieures différentes.

C. Lorenz. Recherches sur la perception des distances entre les sons. — L’auteur résume ainsi les résultats de ses expériences qui sont exposées dans un long mémoire.

1o Elles donnent la preuve directe que nous avons la faculté de comparer et de mesurer entre elles des différences inférieures dans la hau-