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REVUE GÉNÉRALE

PSYCHOLOGIE MATHÉMATIQUE ET PSYCHOPHYSIQUE


Dr Alex. Wernicke : Die Grundlage der euklidischen Geometrie des Maasses, progamme de 58 p. in-4o, Braunschweig, Meyer, 1887.

Dr Ludwig Lange : Die geschichtliche Entwickelung des Bewegungsbegriffes und ihr voraussichtliches Endergebniss, 142 p. in-8o, Leipzig, Engelmann, 1886.

Paul du Bois-Reymond (traduction de Milhaud et Girot) : Théorie générale des fonctions. 222 p. in-8o, Paris, Hermann, 1887.

Dr Adolf Elsass : Ueber die Psychophysik. — Physikalische und erkenntniss theoretische Betrachtungen. — 76 p. in-8o ; Marburg, Elwert, 1886.

Alfred Kohler : Ueben die hauptsächlichsten Versuche einer mathematischen Formulirung des psychophysischen Gesetzes von Weber. — 72 p. in-8o (publié dans les Philosophische Studien de Wundt, t.  III, p. 4, Leipzig, 1886).

I. — Les deux premiers des ouvrages dont les titres précèdent sont essentiellement différents comme forme et comme sujet et je ne les réunis ici que pour avoir l’occasion d’indiquer, dans une vue d’ensemble, les nouvelles tendances qui se font jour pour l’enseignement des fondements de la géométrie et de la mécanique, tendances dont le but est de faire nettement ressortir les éléments hypothétiques ou conventionnels qui entrent dans les concepts mathématiques primordiaux.

M. Wernicke a essayé de tracer le programme d’un enseignement secondaire de la géométrie où le postulatum d’Euclide serait rejeté à sa véritable place logique, où toutes les notions fondamentales, rigoureusement précisées, seraient introduites au fur et à mesure des besoins, au lieu d’être, comme d’ordinaire maintenant, plus ou moins vaguement définies tout d’abord en bloc, où enfin les élèves pourraient se rendre compte de la possibilité des systèmes de géométrie non euclidiens, tels qu’ils ont été construits par Bolyai, Lobatchefski, Riemann, Klein, Newcomb, etc.

La même tentative a déjà été faite, il y a quelques années, par M. de Tilly (Essai sur les principes fondamentaux de la Géométrie et de la Mécanique, publié dans les Mémoires de la Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux, tome III, 1880, pages 1-190). M. Wernicke ne paraît pas avoir connu cet essai, dont la comparaison avec le sien offrirait matière à de nombreuses observations ; mais je ne puis avoir la prétention d’entrer ici dans une discussion de détail. Je me contenterai donc de dire, sous toutes réserves en ce qui concerne