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RICHET.les réflexes psychiques

La figure 3 indique un réflexe d’émotion. Le nerf sensitif SB ébranlé transmet son excitation au centre B, et, de là, gagnant les centres nerveux supérieurs, va ébranler le centre de l’émotion D, où une émotion spéciale se produit. Cette émotion détermine des mouvements d’ensemble, liés non plus à l’excitation SB, qui, en

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Fig. 3.

elle-même, est devenue indifférente, mais à la vibration du centre D. Toutes les fois que les centres D de l’émotion seront atteints, les mêmes mouvements, plus ou moins forts selon l’intensité de la vibration de D, auront lieu, que l’excitation vienne de la surface S, ou de la surface S′, ou de la surface S′′, comme on le voit dans la

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Fig. 4.

figure 4. Le résultat sera toujours le même, quel que soit l’excitant, et quel que soit le nerf excité si le centre D s’est mis à vibrer. Sa vibration provoquera fatalement une vibration des centres moteurs A, A′, A′′ liée à la vibration du centre émotif D.

On remarquera que les réflexes simples et les réflexes d’adaptation portent sur un ou deux muscles, tandis que les réflexes d’émotion portent sur un très grand nombre de muscles, et probablement, pour peu que la vibration de D soit forte, sur tous les appareils organiques.