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RICHET.les réflexes psychiques

ce mélange d’excitants de toute sorte, d’intensité incessamment variable, qui tantôt stimulent, tantôt arrêtent, tantôt ralentissent, tantôt accélèrent l’effet des excitations périphériques actuelles est notre vie psychique. Moins ce travail d’élaboration est accessible à la conscience, plus le phénomène moteur paraîtra volontaire et spontané.

En définitive l’acte réflexe doit être considéré comme le type le plus simple de l’activité nerveuse ; et tous les actes, même ceux qui ont le plus nettement le caractère de la spontanéité et de la volonté, peuvent être assimilés à des actes réflexes.


appendice historique

La connaissance des réflexes psychiques remonte à Descartes. On sait que ce grand homme le premier a eu l’idée nette et formelle de l’action réflexe, quoique le mot de réflexe n’ait pas été prononcé par lui. À vrai dire il n’a pas séparé, comme nous le faisons aujourd’hui, le réflexe simple, médullaire, du réflexe psychique, cérébral, où la conscience et l’intelligence interviennent pour modifier la réponse à l’excitation.

[Image à insérer]

Fig. 7.

Dans son traité de l’Homme il donne des figures schématiques qui traduisent sa pensée à cet égard. On nous permettra de reproduire un de ces passages avec la figure qui y est jointe[1].

  1. Édition de Louis de la Forge. Amsterdam, 1675, p. 58.