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la femme, une plus délicate sensibilité cutanée, sensorielle et viscérale, prédominance de l’excitabilité nerveuse, moindre dépense de forces dans l’exercice externe et moindre besoin de nourriture ; par suite, plus de douceur dans le caractère, plus de travail au dedans, plus de mobilité imaginative et affective. Par suite encore, tendance à se limiter dans un petit horizon d’observations et d’occupations ; timidité dans l’action et facile soumission à la force ; recherche de la sécurité, de l’abri pour elle et pour l’enfant ; préoccupations morales et altruistes, terreurs superstitieuses, recherche de l’idéal pour l’enfant, combinaisons plus subtiles d’actions plus faciles. Dans l’exercice logique de la pensée, la femme part de faits, d’émotions, d’antécédents différents : inductions plus menues, plus délicates, plus poétiques, moins grandioses, moins adéquates à la réalité objective. Telles sont les qualités (envers des défauts) dont la femme a donné l’empreinte à l’homme et à la société, faite par tous les deux, avec des facultés qui ne s’égalèrent et ne s’égaleront jamais.

E. Tanzi. Etudes sur l’hypnotisme : la prétendue polarisation cérébrale et les lois d’association. — Ce mot de « polarisation cérébrale » est une de ces métaphores dont il serait dangereux de faire une réalité scientifique. Tous les faits expliqués par le transfert de l’aimant se produisent par une foule d’autres moyens. Il n’y a là qu’une suggestion qui s’opère par l’une quelconque des conditions de milieu psychique interne ou de milieu externe avec lesquelles l’esprit du sujet s’est habitué à l’associer. Une commission, nommée au cours du congrès médical de Pavie, pour étudier les phénomènes de polarisation psychique, n’a obtenu avec l’aimant aucun des résultats signalés, et souvent les résultats ont été contraires à ceux que cherchait l’expérimentateur.

S. Lourie. Etudes de psycho-physiologie. Les faits et les théories de l’inhibition. Les faits (1er article). — Il y a des nerfs spéciaux destinés à l’arrêt ou inhibition ; dans tout le champ d’activité de la moelle épinière et du bulbe peuvent avoir lieu des phénomènes inhibitoires ; l’encéphale a un pouvoir inhibiteur sur les fonctions de la moelle épinière ; les différentes parties de l’encéphale peuvent s’inhiber entre elles ; en somme, l’influence inhibitrice est possédée par presque toutes les parties du système nerveux central et une portion considérable du système périphérique.

M. Morselli. L’organisation didactique des facultés philosophiques en Italie et le Congrès de Milan ; notes pour l’enseignement philosophique en Italie. — Ces discussions universitaires sur le haut enseignement de la philosophie peuvent offrir un grand intérêt à nos professeurs de philosophie et à leurs délégués au Conseil supérieur de l’instruction publique.

Principaux articles : Labanca. Dieu dans la philosophie chrétienne. — Graf. L’enseignement classique dans les écoles secondaires. — E. Tanzi.