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revue des périodiques

La perfectibilité psychique des animaux dans le passé et dans l’avenir. — Molinari. La formation naturelle du droit. — Lombroso. Les nouvelles conquêtes de la psychiatrie. — Vacaro. Sur la vie des animaux par rapport à la lutte pour l’existence. — Pietropaolo. L’universalité des lois de la morale et l’idée de la liberté. — Romiti. L’origine et la continuité de la vie. — Asturaro. G. Cardan et la psychologie pathologique.

Principaux comptes rendus : Essai sur le libre arbitre, de Fonsegrive ; La matière et l’énergie, de Ferrière ; Sensation et mouvement, de Féré, Les facteurs de l’évolution organique, de Spencer (Morselli) ; Les criminels en regard de la science positive d’observation, de Zuccarelli (Checchia).


Rivista italiana di filosofia.

(Settembre 1887-Marzo 1888.)

V. Benoni. L’indéfini. — L’indéfini est ce qui est ou nous paraît sans limites déterminables. Considéré comme attribut, et non comme sujet, il est partout dans le monde externe et interne. La nature est indéfinie en quantité et en qualité. Il y a dans la sensation la plus claire ce qui la rattache à l’inconscient ; on pourra calculer les sensations élémentaires constituant les proportions d’un corps, mais non les sensations élémentaires qui concourent pour percevoir cette partie de l’univers qui est réservée à nos sens. Les sentiments sont indéfinis dans leur contenu, dans leur double côté représentatif et affectif, et dans leur nombre, leurs variétés. La pensée s’arrête devant elle-même et devant l’être : être et savoir, voilà la base indéfinie de la logique, comme de la psychologie et de la métaphysique. L’indéfini restera toujours dans les sciences, malgré leurs progrès, car elles se subdivisent au point d’échapper à la classification et de rendre nécessaire pour leur maniement le calcul infinitésimal. Il n’est pas difficile, non plus, de montrer l’indéfini dans le sentiment du beau, les catégoriques esthétiques et les différents arts.

A. Martinazzoli. La théorie morale des idées-forces de Fouillée. — L’idéal, qui pousse l’homme à l’action meilleure, est placé par M. Fouillée dans la conscience. C’est elle qui est la source et la mesure de la réalité. Cet idéal immanent a tous les caractères de la transcendance absolue, du plus parfait subjectivisme, car il n’est qu’une conscience étendue jusqu’à une société universelle des consciences. Il n’est pas construit sur une réalité objective, mais sur une idée, et la conscience, en psychologie et en morale, est le mystère des mystères. — À l’obscurité des fondements correspond l’incertitude des caractères de son principe moral. Il veut expurger et concilier les diverses doctrines, en les complétant par son principe immanent qui limite rationnel-