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Page:Revue pour les français, T1, 1906.djvu/278

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REVUE POUR LES FRANÇAIS

Geryville au chemin de fer qu’on est en train d’établir ; ce sont 400 kilomètres de lignes télégraphiques posées depuis deux ans ; ce sont enfin les caravansérails disposés pour les caravanes le long de la route de la Zousfana ; tout cela est l’œuvre de nos soldats ». Quant à la question de l’introduction régulière du travail manuel dans l’armée, elle avait beaucoup séduit jadis le général Lyautey. En présence de la paix perpétuelle à laquelle on semblait voué en Europe il pouvait se demander « si deux ou trois corps d’armée ne seraient pas mieux employés à creuser enfin le fameux canal du Midi ». Mais aujourd’hui nous sommes loin de compte. Nous avons « appris durement que la paix européenne est mal assurée et que la veillée des armes doit reprendre plus active que jamais. En outre, nous avons désormais le service de deux ans et c’est à peine si cette courte période suffit à donner aux multitudes armées le strict minimum d’instruction professionnelle de discipline et d’entraînement nécessaires. Les cadres sont surmenés. Le temps paraît donc passé où l’on pouvait chercher des dérivatifs aux occupations militaires pendant la durée du service ».

Presque tous nos éminents correspondants sont, on le voit, défavorables à la proposition que nous avions enregistrée. Nous jugeons donc inutile de prolonger cette enquête dans laquelle du reste notre Revue n’avait point de parti-pris. Si l’auteur de la proposition veut répondre aux arguments par lesquels on a combattu sa manière de voir, la tribune lui reste ouverte comme c’est justice ; mais ensuite nous déclarerons l’incident clos, ne jugeant pas que nos lecteurs puisse trouver profit à la prolongation de la discussion.



auxerre-paris. — imprimerie a. lanier
Le Gérant : A. LANIER.