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Page:Revue rétrospective, cinquième semestre, 1887.djvu/281

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C’est d’accord avec l’infâme,
celui qui livra Sedan,
Bonaparte, ce tyran,
ce gredin sans cœur, sans âme,
que la Prusse avec ardeur
accomplit notre malheur.

Lors du fameux plébiscite,
sans tous ceux qu’ont voté oui,
on n’aurait pas aujourd’hui
cette guerre tant maudite :
Paris, qui n’y est pour rien,
à cette heure en souffre bien.

Que de chagrin, que de peine,
pour un moment d’abandon !
Si l’on avait voté non,
la France républicaine,
pour l’instant, ne serait pas
dans un si triste embarras.

Quand on pense que nous sommes
privés de relations,
de communications
avec le reste des hommes !
Du monde, pour nous, le bout
ne va pas même à St-Cloud !

Quand le ballon nous emporte,
dans tous les départements,
des lettres pour nos parents,
jamais il ne nous rapporte
les réponses, ce qui fait
qu’on en est très-inquiet.