Aller au contenu

Page:Rey - Les mathématiques en Grèce au milieu du Vème siècle, 1935.djvu/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

souci extra-scientifique, mais exclusivement par souci pédagogique — d’asseoir aussi bien dans l’enseignement secondaire que dans l’enseignement supérieur, l’enseignement scientifique sur des bases historiques. C’est, leur semble-t-il, la seule possibilité d’intéresser et d’approfondir en faisant réfléchir comme il faut et où il faut. Nous nous garderions de mêler notre incompétence à leur compétence. Nous ne pourrions qu’amoindrir celle-ci. Mais, en ajoutant notre humble compétence en un autre domaine, nous dirions volontiers que c’est le seul moyen de remédier dans l’enseignement aussi, à certain verbalisme philosophique sans cesse renaissant, et de contribuer à donner à l’enseignement des sciences, comme il lui est dû, comme il est nécessaire, sa part dans un véritable « humanisme ». Humanisme adapté à notre vie contemporaine d’abord, mais qui en Grèce comme à la Renaissance, comme au XVIIe et au XVIIIe siècles a toujours fait à la science sa part — et considérable. C’est la voie par où l’on peut sortir de survivances désuètes, et d’une culture qui, par ce qu’elle garde de formel, est à l’antipode du véritable « humanisme ».