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Page:Reynier - Piles électriques et accumulateurs, 1884.djvu/22

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est la moins importante ; dans beaucoup de cas, elle n’est même d’aucune utilité.

On sait que les étalons actuels ne possèdent point toutes ces qualités. Le couple Daniell, dans la forme connue sous le nom d’étalon du Post-Office, m’a paru être le moins imparfait de tous. Mais il comporte deux liquides ; la constitution du couple s’altère par le mélange des liqueurs pendant la fermeture du circuit, et l’on n’évite ce mélange, en circuit ouvert, qu’au prix d’une manipulation dont on aimerait à se dispenser. Les sulfates de cuivre et de zinc du commerce sont acides, mais pas toujours au même degré ; on peut craindre que ces différences d’acidité ne changent la f. e. m. attribuée à l’appareil[1].

L’étalon zinc-cadmium a les mêmes qualités et les mêmes défauts que le précédent.

La pile au chlorure d’argent de M. Warren de La Rue est d’une préparation délicate ; en circuit ouvert, son zinc se recouvre d’une couche d’oxychlorure qui rend très grande la résistance du couple. Quant à l’étalon Latimer-Clark, il ne peut pas fournir de courant, et par conséquent n’est utilisable que pour les mesures de potentiel par l’électromètre ou par le condensateur.

L’appareil que je propose comme étalon de force électromotrice est en fonction dans mon laboratoire depuis plu-

  1. J’ai constaté qu’une faible addition d’acide sulfurique dans l’un ou l’autre compartiment d’un couple Daniell influe sensiblement sur sa f. e. m. (Voir la note sur la f. e. m. des piles du genre Daniell, p. 60.)