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nence, l’élément résistant qui n’a pas besoin de la conscience pour durer[1].

IV

Il serait désirable, maintenant, de soumettre l’hypothèse proposée à une vérification par les faits. Malheureusement, on en est réduit à produire des vraisemblances plutôt que des preuves. Il est vrai que, sans cela, notre thèse ne serait plus une hypothèse.

I. — Cherchons dans le mécanisme de l’association. Jusqu’ici nous avons traité les perceptions, images et concepts comme s’ils étaient des unités isolées. C’est un procédé commode pour l’étude analytique et il nous a servi à montrer que tous ces états renferment des éléments moteurs dans leur composition. La réalité est autre : il n’apparaît guère d’états de conscience isolée ; ils sont inséparables de leur rapport.

En raison de la loi d’irradiation ou de diffu-

  1. Pour le moment, je reste confiné dans les opérations intellectuelles. Je m’abstiens de toute étude sur le rôle des mouvements et des images motrices dans la vie affective.