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science resteraient une matière plastique et diffluente.

V

Le rôle des représentations motrices dans la conservation des souvenirs ne me paraît avoir été entrevu que par un très petit nombre de psychologues et sous une forme indécise. Richard Semon, dans son livre Die Mneme, plein d’idées originales, mais dont la terminologie et les néologismes rebutent le lecteur, a tenté une étude dynamique, fonctionnelle de la mémoire, réductible à des mouvements ; mais en raison de sa généralité, elle ne précise guère : c’est une métaphysique plutôt qu’une œuvre de psychologie pure. — La tendance d’Urban et de Witasek est beaucoup plus psychologique. Leur but est fort différent du nôtre : c’est l’étude du procédé de généralisation des images affectives. Pour l’expliquer, ils admettent une « constante dynamique » ou « motrice » qui représente les « processus moteurs appartenant en commun à un groupe d’expériences émotionnelles ». — Mais